Biographie

Ferrante Ferranti

Né le 13 janvier 1960 en Algérie, d’une mère sarde et d’un père sicilien.

Il prend sa première photographie à l’âge de dix-huit ans, une vague à Belle-Ile en mer.
Passionné par le livre de Fernand Pouillon, Les pierres sauvages, il se lance dans la formation d’architecte à Toulouse, qu’il achève à Paris-UP6 en 1985 avec un diplôme sur les théâtres et la scénographie à l’époque baroque.

A l’Université d’Artois, à Arras, il a été professeur de civilisation hispanique de 2005 à 2011 et a animé des cycles de conférences annuels (La Renaissance italienne, le Baroque, la Méditerranée, les Ordres religieux, les hauts-lieux du sacré, Stendhal et les villes italiennes).

Il enseigne à l’Université Catholique d’Angers depuis 2015. Il dirige des ateliers de photographie en France (à SciencesPo Paris de 2014 à 2021) et à l’étranger (entre autres au Guatemala en 2004, en Indonésie en 2009, à Bucarest en 2010, à Istanbul en 2017, à Tbilissi en 2019 et en Serbie depuis 2010).

En 2009-2010, il a été en Résidence au Château d’Ecouen, Musée de la Renaissance, pour une « écriture de lumière », en liaison avec des lycéens de Garges-lès-Gonesse et Sarcelles (Le Château d’Ecouen, L’Œil du photographe, RMN).

En 2012, la Réunion des Musées Nationaux lui a donné « carte blanche » pour les expositions Cima da Conegliano (Musée du Luxembourg) et Hopper (Grand Palais).

Photographe voyageur, il est engagé depuis trente-cinq ans avec Dominique Fernandez dans une exploration du baroque et des différentes strates de civilisations, de la Syrie à la Bolivie en passant par la Sicile et Saint-Pétersbourg. Ses photographies dialoguent avec les textes de l’écrivain, qui le définit dans l’album Itinerrances (Actes Sud, 2013) comme « l’inventeur d’un langage qui relie le soleil aux ruines, en quête du sens caché sous les formes, qui raconte l’arrêt silencieux devant la pierre comme les dérives enchantées de l’errance ».

Ensemble ils ont publié, entre autres : Le radeau de la Gorgone (Grasset, 1988 – Éditions Philippe Rey, 2017) ; La perle et le croissant (Plon/Terre Humaine, 1995) ; SévillePalerme et la Sicile, Prague et la BohêmeSyrie, Bolivie  (Stock, 1992 à 1999) ; Le Voyage d’Italie (Plon, 1999) ; Mère Méditerranée (Grasset, 2000) ; Sicile, Naples, Sibéries et Méditerranées (Imprimerie Nationale, 2006 à 2015) ; Villa MédicisRomeFlorence et Venise (Éditions Philippe Rey, 2004 à 2018).

Il est l’auteur de Lire la photographie (éditions Bréal, 2002), de L’esprit des ruines (Éditions du Chêne, 2005) et Athos, la Sainte Montagne (Desclées de Brouwer, 2015) ; et co-auteur de Les pierres vivantesLybieLes Ancêtres liés aux étoiles, Maitres invisibles, Imaginaires des ruines, Baroque catalan, Les empreintes du sacré, Itinerrances.

Ses images ont illustré des textes de Giovanni Careri, Andrei Makine, Olivier Germain-Thomas, Patrick Straumann, Jean-Yves Leloup, Sashi Taroor ou choisis par Michael Lonsdale.

Il s’est associé au photographe Mathieu Ferrier pour L’Orient intérieur, le palais Antaki à Alep (Philippe Rey, 2008) et Le Palais Sursock à Beyrouth (Philippe Rey, 2010).

Il a réalisé des portraits d’écrivains pour l’agence Opale et collabore avec les revues Arts SacrésConnaissance des Arts et Artpassions.

La Maison Européenne de la Photographie lui a consacré en 2013 sa première rétrospective, Itinerrances, reprise à la Base sous-marine de Bordeaux en 2015.

Il a exposé sur les grilles de l’Hôtel de Ville de Paris, Les Musées de la Ville de Paris en 2017 et Visage(s), plaidoyer pour l’égalité des chances en 2020.

Il a été élu en 2018 comme membre correspondant à l’Académie des Beaux-Arts de Bordeaux.

Photographe des expositions :

Santa Ana, Sainte Anne d’ici et là-bas, parc du sanctuaire, Sainte-Anne d’Auray, 25 mai/6 novembre 2022.

Itinérances, de l’Odyssée à L’usage du monde, Instituts français de Istanbul, Izmir et Ankara, 2020.

Visage(s), plaidoyer pour l’égalité des chances, grilles de l’Hôtel de Ville, Paris, 2020.

Claude, un empereur au destin singulier, musée des Beaux-Arts de Lyon, 1er décembre 2018/4 mars 2019 – Museo dell’Ara Pacis, Rome, 6 avril/19 octobre 2019.

L’Esprit des Ruines, hommage à Piranèse, Château de Lourmarin, 12 mai/30 octobre 2018.

Les Musées de la Ville de Paris, grilles de l’Hôtel de Ville, Paris, 2017.

Encounters, patrimoine baroque des Philippines, National Museum of Philippines, Manille, 26 février/26 avril 2015.

Dieu(x), Modes d’emploi, Petit Palais, Paris, 23 octobre 2012/3 février 2013.

Mont Athos, Petit Palais, Paris, 10 avril/5 juillet 2009.

Imaginaire des ruines, hommage à Piranèse, Bordeaux (Base sous-marine), Villeneuve sur Lot (Musée de Gajac), Arles (Chapelle du Méjan), juin 2008/octobre 2009.

Le bois des missions, sculptures baroques du Paraguay, Musée du Pays de Sarrebourg, Le Mans (Musée de Tessé), Lyon (Musée d’Art religieux de Fourvière), juin 2007/juin 2008.

Brésil Baroque, entre ciel et terre, Petit Palais, Paris, 2 novembre 1999/6 février 2000.

Regards sur Mansart, châteaux de Maison-Laffitte, Blois et Balleroy, 1998.

15 artistes italiens de Paris : Paris (Musée de la SEITA, Centre Georges Pompidou), 1992 ; Musée de Metz, 1993 ; Musée de Chambéry, 1994.

Expositions personnelles

sur ses thèmes de prédilection : Baroques; Sicilitude; Ailes de lumière; Éros solaire; Itinerrances; Les Chemins du Nouveau Monde; Mémoires en ruines; L’esprit des ruines ; Pierres vivantes ; Empreintes du sacré ; Résonances 

à Paris (Galerie Agathe Gaillard, Institut culturel italien), Ambronay, Arles, Auray, Bordeaux, Cannes, Lyon, Menton, Montpellier, Nancy, Nice, Perpignan, Romans-sur-Isère, Sarrebourg, Saint-Malo, Strasbourg, Tarbes, Toulouse…

dans les Galeries-Photo de la FNAC (en France, Belgique et Espagne, au Brésil),

en Italie, Espagne, Allemagne, Roumanie, Turquie, Syrie, Inde, Équateur, Colombie et Bolivie,

au Portugal, au Salvador, au Brésil et au Mexique, au Japon.

à Oslo, Saint-Pétersbourg, Vilnius, Prague, Budapest, Zagreb, Alger, Tunis, Antigua (Guatemala), Panama, San Jose (Costa Rica) et Montevideo.